Maintenance worker checking air conditioning data on a tablet.

La gestion de la maintenance sous l’angle du numérique (et de trois autres scénarios)

Imaginez un monde où chaque chose et chacun est interconnecté. Où les informations numériques sont toujours disponibles et où tout est mesurable. Où les machines signalent elles-mêmes leurs anomalies. Où vous pouvez projeter – avec un appareil mobile, comme une tablette ou des lunettes – une couche d’informations supplémentaires au-dessus du monde physique.

Nous n’en sommes qu’aux balbutiements, mais la progression des technologies intelligentes et de « l’Internet des objets » ne peut plus être stoppée. Les appareils intelligents, comme les smartphones, les smartwatches et bien sûr les lunettes numériques et virtuelles, comme Google Glass ou Oculus Rift, sont connectés à Internet et donnent accès aux informations au moment où vous en avez besoin. De ce fait, le travail d’un technicien de maintenance ne sera plus jamais le même. Une évolution comparable à celle des cartes et plans virtuels Google ou Apple Maps sur votre smartphone : dans quelques années, ces applications auront remplacé les plans et cartes pliables peu pratiques.

Vers quoi se dirige le métier de technicien de maintenance ? Que peut-on déjà faire aujourd’hui et que pourra-t-on faire demain ? Il est grand temps de considérer quatre scénarios.

Scénario 1 : Explorer virtuellement un bâtiment
Imaginez qu’un technicien de maintenance puisse explorer le site avant de se mettre en route. Pour un technicien qui intervient sur des sites étendus, il est souvent difficile de déterminer les outils dont il aura besoin car il ne sait pas exactement ce qu’il va rencontrer en chemin. Il y a une solution. Il est possible de créer un environnement 3D à l’aide de photos numériques. À partir d’un message de panne, le technicien peut faire une visite virtuelle du bâtiment. Il peut, par exemple, planifier au préalable le jeu de clés dont il aura besoin. C’est évidemment plus efficace que de faire l’aller et retour. En outre, il peut tracer son itinéraire à l’avance afin de se rendre plus vite au bon endroit et ne pas s’égarer.

Scénario 2 : Ajouter une couche d’informations supplémentaires à la réalité
Imaginez que le technicien ait sur lui un appareil qui lui fournit – alors qu’il traverse un bâtiment – des informations sur les installations devant lesquelles il passe et lui indique si elles sont en panne ou non. Avec cet appareil, ce technicien peut agir de manière proactive et remédier à l’anomalie avant même qu’elle n’ait été signalée. Avec ce même appareil, il peut consulter toutes les données pertinentes sur une installation. Le nombre d’anomalies résolues à la première visite augmente, rendant ainsi le processus d’intervention en cas de dysfonctionnement plus efficace. Pour un portefeuille d’anomalies données, il est ainsi possible de faire le même travail avec moins d’intervenants.

Scénario 3 : Aide à distance via des lunettes numériques
Imaginez qu’un technicien porte des lunettes numériques ayant des capacités de communication. Le gros avantage de ce genre de lunettes est que le technicien a les mains libres pour effectuer les travaux, qu’il peut demander des informations via les lunettes et qu’il peut laisser un spécialiste du backoffice regarder simultanément ce qu’il fait pendant la résolution du problème. Coopérer devient de cette manière extrêmement simple, l’objectif étant d’accélérer et d’améliorer les interventions de dépannage.

Scénario 4 : Des machines qui pensent
Imaginez que les anomalies soient signalées et résolues par les machines elles-mêmes. De nombreux systèmes sont déjà équipés de capteurs pouvant indiquer la présence d’une panne. L’Internet des objets – tout étant interconnecté et en communication permanente – permet aux appareils non seulement de signaler une panne mais aussi d’indiquer quelle peut en être la solution. Un technicien sait ainsi précisément où il en est et ce qu’il doit faire. Pourquoi se compliquer la vie quand la technique est là pour faciliter le travail ?

Tout cela n’est-il qu’une simple utopie ? La technique existe déjà, il n’est donc pas inconcevable qu’elle soit appliquée aussi dans la gestion de la maintenance. Tout dépend de la volonté des utilisateurs. Des applications comme Layar existent depuis longtemps déjà, mais n’ont pas été accueillies à bras ouverts par le grand public, faute de besoins. Cela est différent pour les applications dans notre secteur d’activités. Dès lors que les entreprises peuvent travailler plus efficacement et économiser beaucoup de temps et d’argent, la motivation est suffisante pour se lancer dans l’aventure. Chez Planon, nous sommes prêts pour ce nouveau défi !

Nico van Dijk
Product Manager Asset & Maintenance Management

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