« La romance de la maintenance est qu'elle n'en a aucune. Ses joies sont silencieuses. Il y a une certaine vocation noble à entretenir de façon constante un bateau, un jardin ou un bâtiment. On participe physiquement à leur longévité. » – Extrait du livre « How Buildings Learn » de Stewart Brand
J'ai toujours été intriguée par le travail exigé par la maintenance à long terme des bâtiments. Une des raisons pour lesquelles j'ai rejoint Planon est que la société a démarré son activité fortement ancrée dans ce domaine du facility management et continué à créer des applications fonctionnelles essentielles pour l'améliorer.
Pour les professionnels de ce que j’appellerais la « Technologie de la Maintenance », tout a commencé quand la Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO) a été intégrée à la gestion des espaces et du patrimoine immobilier à l'époque du Facility Management Assisté par Ordinateur.
La maintenance devient elle une fonction « sexy »
La maintenance a encore évolué avec l’apparition de la mobilité, du cloud computing, des réseaux sociaux et du big data. Les entreprises technologique sont été bousculé et cela les a poussé à créer de nouvelles applications. Nous disposons à présent de capacités mobiles avancées dans le domaine.« Par exemple, l'application mobile SamFM dédiée aux techniciens terrain, qui contribue à éviter des préoccupations courantes dans la gestion de vos opérations de maintenance.
Aussi, on voit apparaître des solutions pour passerdes ordres de travail via les réseaux sociaux, comme WhatsApp, ou pour intégrer des outils d’analyses avancées, comme Tableau. Les responsables de maintenance ont désormais endossé le rôle de data scientist, notamment lorsqu'ils collectent des données en temps réel de leurs objets connectés (IoT) pour améliorer la prise de décision.
Le métier de data scientist a été estampillée « le plus sexy du XXIe siècle » selon Tom Davenport, un célèbre spécialiste de l'analytique et auteur d'ouvrages sur l'innovation des processus métier. Je ne pense pas que les mots « sexy » et « maintenance » se soient jamais côtoyés avant cela.
Trois concepts autour de la maintenance
Le secteur de la maintenance a forcé d’autant plus mon respect après avoir réalisé des études sur la manière dont les industries du facility management et de la gestion du patrimoine immobilier se préparent à la 4ème révolution industrielle. J'ai identifié trois nouvelles catégories de maintenance ainsi que des concepts théoriques dont j'ignorais l'existence :
1. La catégorie Architecture de la Maintenance (Hilary Sample) est une classification qui a été créée pour éclairer tant les architectes que les urbanistes sur l'importance de comprendre la maintenance d'un bâtiment pendant toute la durée de son cycle de vie, y compris pendant le processus de conception, et non pas seulement une fois la structure achevée. Cette notion gagne en importance dès lors que nous examinons le concept des « bâtiments en tant que nœuds » (Jeremy Rifkin), qui considère ces derniers comme des plateformes faisant partie d'un écosystème capable de produire de l'énergie alternative dans une ville.
Des données fondamentales sur la maintenance et les bâtiments sont impératives pour les décisions que nous prenons à propos des bâtiments que nous conservons et de ceux dans lesquels nous investissons lorsqu'il s'agit de ces nouvelles formes d'énergie et de nouveaux types de fonctionnalités à créer pour les intérieurs. La solution mobile SamFM dédiée aux techniciens terrain permet d'enregistrer des données détaillées sur la maintenance dans un seul système, comme base pour les décisions futures.
2. La catégorie Environnements de Maintenance (David Gissen) est une catégorie d'architecture de maintenance géo-dépendante, qui décrit une relation sociale, politique, économique et historique particulière au sein de bâtiments d'une zone et d’un environnement urbain spécifique. Gissen a créé une thèse fascinante sur la manière dont les environnements de maintenance des gratte-ciels des années 1960 et 1970 à New York ont contribué à la création d'un climat particulier de résistance et au remaniement de l'environnement urbain.
3. La catégorie Art de la Maintenance est incarnée par le travail de Mierle Laderman Ukeles qui a été pendant 39 ans l'artiste à résidence du NYC Department of Sanitation. Durant cette période, elle a créé de nombreuses œuvres d'art et des spectacles axés sur les relations entre le public, les agents de maintenance, les conservatoires et institutions artistiques et les artistes.
Le titre et la citation au début de cet article sont extraits d'un en-tête de chapitre tiré d'un de mes livres préférés, How Buildings Learn, qui a été écrit par Stewart Brand, auteur du Whole Earth Catalog et futuriste.
Lorsqu'il s'agit de maintenance, nous « participons physiquement à la longévité » de la construction. Les trois nouveaux concepts que j'ai explorés dans ce billet, montrent comment cette « participation » évolue vers quelque chose de plus vaste. Et regarder, apprendre et participer à toutes les nouvelles idées et technologies qui permettent à nos stratégies de maintenance d'évoluer et de s'améliorer est une approche que je trouve particulièrement intéressante.
L'amélioration de vos opérations de maintenance est-elle également l'une de vos priorités aujourd’hui ? Dans ce cas, je vous invite à télécharger notre brochure
Nancy Johnson Sanquist
Former VP of Global Strategic Marketing