Impacts des normes de lease accounting pour les entreprises
Téléchargez un exemplaire gratuit de notre FAQ pour découvrir les 5 questions les plus posées en matière de lease accounting et des nouvelles normes, ainsi que nos réponses.
En savoir plusLe 1er janvier 2019 marquera un grand bouleversement au niveau de la comptabilisation des contrats de location. L'IASB, organisme de normalisation des règles de comptabilité internationale, et son homologue américain le FASB appliqueront de nouvelles normes : respectivement l’IFRS 16 et l’ASC 842. Dans mon précédent blog, j'ai expliqué ce qu'était exactement la comptabilisation des contrats de location et ce qui allait changer. Dans ce blog, j'explique l'impact des nouvelles normes sur votre activité et quels avantages elles présentent pour votre organisation.
Une grande majorité des bâtiments d'entreprise sont loués et ce nombre devrait augmenter dans les années à venir. Cela signifie que de nombreux bâtiments figureront comme une dette au bilan. Cependant, les contrats de location des actifs, comme les voitures et les équipements, impliquent aussi un endettement élevé. Une étude de PwC montre que les dettes au bilan augmenteront en moyenne de 22 %. Certaines organisations louent tellement que la dette augmentera de plus de 200 % quand tous les contrats de location apparaîtront au bilan. L'impact financier des nouvelles normes est donc énorme. Par ailleurs, cette transition va entraîner beaucoup de travail. Les organisations cotées comprennent en effet souvent différentes divisions ou ramifications qui travaillent généralement avec différents contrats ou systèmes.
Une organisation devra répertorier à nouveau tous ces contrats. De plus, outre les coûts périodiques de location, différents coûts sont repris, comme les éventuels coûts d'ouverture et de clôture du contrat de location. La pression sur les comptables, les gestionnaires (de patrimoine immobilier) et les directeurs financiers responsables est donc élevée. Ils doivent en effet mettre de l'ordre dans un tas de contrats en à peine deux ans. Nous savons ce que vous pensez : pourquoi n'ont-ils pas mis de l'ordre dans leurs contrats avant ? Cela s'explique par les nombreuses propositions de modifications pour les nouvelles normes qui ont été faites au fil des ans. La plupart des organisations ont attendu que les normes soient définitives afin de ne pas effectuer d'opérations inutiles.
Le total bilantaire d'une organisation augmente en raison de ces dettes non prises en compte précédemment. Le directeur financier veut donc connaître les conséquences financières et les solutions alternatives. À partir du 1er janvier 2019, le patrimoine immobilier et les actifs seront souvent les principaux postes du bilan. Jusqu'à il y a peu, un bâtiment n'était qu'un contrat de location, qui était, par exemple, signé pour dix ans et disparaissait ensuite dans un tiroir. Ce n'était rien de plus que de la gestion opérationnelle. La dette contractée pour ces dix ans était peu prise en compte.
Avec l'entrée en vigueur des nouvelles normes, le portefeuille de patrimoine immobilier et d'actifs et les contrats correspondants seront réexaminés. Le patrimoine immobilier et les actifs ont de nouveau l'attention du directeur financier et le gestionnaire de patrimoine immobilier doit en être conscient. Le directeur financier voudra peut-être réduire l'obligation financière et c'est à nouveau une tâche importante pour le gestionnaire de patrimoine immobilier. De plus, les deux parties ont l'occasion de collaborer depuis leur spécialité : en termes simples, le gestionnaire de patrimoine immobilier est compétent concernant les bâtiments et le directeur financier maîtrise bien les chiffres. Ils devront approfondir mutuellement leur travail pour comprendre le processus global et bien mettre en œuvre ce changement.
Pour le directeur financier, l'impact n'est, de plus, pas seulement important au niveau du bilan. Un espace de travail coûte en moyenne dix mille euros par an. Le directeur financier et le gestionnaire de patrimoine immobilier peuvent mettre en place ensemble un nouveau mode de travail de manière à réduire le nombre d'espaces de travail nécessaires. Le gestionnaire de patrimoine immobilier devrait maintenant pouvoir mieux soutenir ces solutions alternatives, comme des solutions immobilières « pay-per-use » flexibles, car elles réduisent tant les coûts que l'impact sur le bilan.