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L’avenir du travail est hybride : ce que votre entreprise doit prendre en compte dans sa stratégie d’environnement de travail.

Bien plus du tiers (40 %) des effectifs des entreprises à l’échelle mondiale envisage de démissionner cette année, selon le dernier rapport Work Trend Index de Microsoft. Ce même rapport indique toutefois également que la solution réside dans un environnement de travail hybride, dont le modèle devient indispensable pour attirer et retenir les talents divers et variés.

L’avenir est indubitablement à l’hybride : un monde où les salariés partagent leur temps de manière flexible entre travail sur site et le travail à distance. Catalyseur de la transformation numérique propulsé par la pandémie, le travail hybride permettra d’améliorer la productivité et la satisfaction au travail au sein des organisations à travers le monde.

Mais pour ces entreprises à l’approche plus traditionnelle en matière de personnel et de télétravail, ce nouveau monde de l’hybride est un terrain miné, et déterminer la meilleure stratégie pour son organisation n’est pas chose aisée. Retrouvez dans cet article quatre conseils qui selon nous sont clés à prendre en compte lors du passage à un modèle d’entreprise hybride.

Envisager l’environnement de travail comme un centre de création et de collaboration

Dans cette nouvelle ère du travail hybride, où la plupart des salariés peuvent travailler de façon flexible depuis la maison ou le bureau, de plus en plus d’organisations se tournent vers de nouveaux modèles de travail. Les dirigeants d’entreprises peuvent ainsi transformer et améliorer leur espace de travail pour en faire plus qu’un simple bureau devant lequel s’asseoir. Ils souhaitent le transformer en actifs stratégiques, par exemple en espaces qui favorisent le talent et améliorent la collaboration et la créativité tout en permettant de meilleures expériences plus propices à l’engagement pour les salariés.

Ces nouvelles ambitions visant à transformer les bureaux en centres collaboratifs et interactifs amènent certaines entreprises à réaliser de grands changements au sein de leurs espaces de travail. Prenons PayPal, figure de la fintech, qui a récemment réaménagé son siège en centre collaboratif avec des zones dédiées à la collaboration active, aux interactions sociales et à l’apprentissage. Il en va de même pour le géant de l’assurance EverQuote qui a récemment transformé son espace de bureau existant en un centre destiné à favoriser l’engagement de ses quelques 300 salariés au cours d’activités de team building et de réunions stratégiques.

Être à l’écoute des besoins de vos salariés

Le nouveau mode de travail post-Covid a fait basculer notre compréhension du bureau pour de bon. La question du retour au bureau après des mois de télétravail lors du confinement ne devrait donc pas être binaire et se contenter d’un oui ou d’un non, la réponse devrait plutôt venir du point de vue de l’utilisateur. Par exemple, les responsables devraient demander à leurs salariés ce qu’ils attendent de leur environnement de bureau maintenant que les choses reviennent à la normale.

Henriette Weiss, Responsable internationale des solutions de l’environnement de travail chez Philips Real Estate, faisait partie du panel d’experts récemment rassemblé autour d’une table ronde organisée par Planon au sujet du travail hybride, intitulée « Facility management, technologie et avenir du travail ». Au cours de la discussion, elle a expliqué que nous ne soulignerions jamais assez l’importance de donner la priorité à la communication en ce moment.

Elle a également relevé que certains retours de collaborateurs soulignaient le fait que les réunions informelles et les relations humaines au travail leur manqueraient dans un espace de travail entièrement à distance. « Il s’agit donc de trouver le juste équilibre », a-t-elle ajouté.

Planifier les pics et les baisses de fréquentation de l’environnement de travail

Une chose est sûre : les stratégies de travail hybride réussies sont extrêmement complexes. Il n’existe pas de modèle standard que les entreprises puissent suivent ou mettre immédiatement en œuvre.

Selon John Raspin, Partenaire chez Frost & Sullivan et Directeur de leurs pratiques énergétiques et environnementales, les entreprises doivent poser des questions à propos de l’engagement des salariés, de la collaboration, de l’utilisation des espaces et de nombreux autres domaines de travail. Il est également nécessaire d’anticiper le fait que le nombre de salariés va quotidiennement fluctuer, ce qui pourrait avoir un impact sur tout ce que nous avons mentionné ci-dessus. John Raspin faisait également partie du panel d’experts réunis par Planon autour de sa table ronde sur le travail hybride que vous pouvez visionner ici.

Selon un rapport du géant de l’analyse McKinsey, 20 à 25 % du personnel pourrait travailler depuis la maison trois à cinq jours par semaine sans aucune incidence sur la productivité. Avec au moins un membre du personnel en télétravail chaque jour de la semaine, les entreprises de toutes tailles devront soigneusement planifier qui doit être au bureau à quel moment pour honorer ses engagements en personne.

Anticiper les complications pour les professionnels de l’immobilier et du FM

Si l’environnement de travail hybride est censé favoriser l’agilité et la flexibilité organisationnelles, le passage d’une main d’œuvre à un mode de travail en présentiel la moitié du temps et en distanciel l’autre moitié peut engendrer de lourdes complications pour les professionnels de l’immobilier et du FM. Sans compter que les entreprises disposent de différents profils qui ne sont pas tous éligibles au télétravail. Pour contourner cela, les responsables doivent anticiper et se préparer de manière rigoureuse et réfléchie, notamment en définissant et en validant les objectifs de l’entreprise, en analysant les postes et tâches clés, en mettant à jour les politiques et procédures, et en préparant les salariés au changement à venir afin de minimiser les complications.

Une mauvaise mise en œuvre pouvant laisser place au chaos et à la déception pour l’ensemble des parties prenantes, il est primordial que les choses se déroulent le plus harmonieusement possible.

Il s’agit également de convaincre les cadres dirigeants qu’investir dans la technologie et les aménagements de l’environnement de travail crée de la valeur, et de les amener à faire de ce changement une priorité absolue pour l’entreprise. La clé, cependant : disposer de données adéquates. Recueillir les données à partir d’enquêtes internes peut vous aider à mieux comprendre la façon dont les salariés évaluent leurs niveaux d’implication et de productivité. Données à l’appui, il vous est plus facile de convaincre vos dirigeants de la nécessité d’investir davantage pour fournir aux utilisateurs de vos bâtiments les technologies d’environnement de travail, les espaces et l’expérience dont ils ont besoin. Ce sujet a également été abordé par les experts de l’IFMA dans ses cycles d’évaluations (IFMA Experts Assessment series).

Vous souhaitez obtenir plus de conseils d’experts autour de l’environnement de travail du futur ? Planon a réuni un groupe d’experts de l’environnement de travail pour en discuter lors d’une table ronde intitulée « Facility management, technologie et avenir du travail », disponible ici.

Peter Ankerstjerne

Peter Ankerstjerne

Chief Strategy Officer (CSO)

Peter dirige les fonctions Marketing et Communication ainsi que le Développement de la Stratégie et les grands partenariats stratégiques chez Planon. Il est également Président du Conseil d'Administration de Planon North America. Peter possède une vaste expérience en facility management, et occupe des postes de direction au sein d'entreprises majeures telles que ISS, WeWork et JLL. Peter fait partie du Conseil d'Administration de l'IFMA depuis 2016 et l’a présidé de 2020 à 2022.

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