La pandémie de Covid-19 s’est révélée être une période de grands changements pour les entreprises du monde entier. Dans la plupart des secteurs, les organisations ont dû s’adapter au télétravail et au travail hybride du jour au lendemain. Pour limiter les perturbations liées à la mise en œuvre de ces nouveaux modes de travail, il leur a fallu s’approprier les outils technologiques et les changements de processus associés.
Parallèlement, des rapports sur le changement climatique ont accéléré leur prise de conscience et les ont incitées à se fixer des objectifs axés sur le développement durable. En particulier sur le plan de la gestion de l’énergie et de la réduction des émissions de carbone. Toute organisation impliquée dans l’exploitation et la maintenance des biens immobiliers doit se sentir concernée, puisque l’environnement bâti est responsable d’environ 39 % des émissions mondiales de carbone.
La campagne Objectif zéro (Race to Zero), lancée en 2020 et sponsorisée par les Nations unies, a obtenu, entre 2020 et 2021, le soutien de 2 162 entreprises, 708 villes, 571 universités, 127 investisseurs et 23 régions qui se sont engagés à réduire leurs émissions de carbone de 50 % d’ici à 2030, pour atteindre l’objectif zéro en 2050.
Depuis quelque temps déjà, les objectifs de réduction des émissions de carbone, et la notion de développement durable en général, revêtent de plus en plus d’importance dans les entreprises. Avant l’irruption de la pandémie de Covid-19, KPMG a interrogé les 100 plus grandes entreprises à travers 52 pays, dans le cadre de son étude réalisée en 2020 au sujet des rapports sur le développement durable. Il révèle que les rapports sur le respect de l’environnement de 90 % de ces sociétés sont accessibles au public et que 65 % d’entre elles publient des objectifs de réduction des émissions de carbone.
Mais en quoi ces évolutions peuvent-elles impacter les prestataires de services de facility management ?
Émissions mondiales de carbone
Source: Global Alliance for Buildings and Construction, 2018 Global Status Report
Aujourd’hui, nous connaissons tous les statistiques indiquant que jusqu’à 39 % des émissions mondiales de carbone émanent du secteur de l'immobilier, dont 28 % issus des opérations liées aux bâtiments et 11 % de la construction. Par conséquent, la réduction des émissions de carbone produites par les services de facility management va représenter une grande part des initiatives des entreprises dans ce domaine. C’est là que les prestataires de services FM auront un rôle majeur à jouer. En effet, ce sont des interlocuteurs de choix pour les équipes chargées de la gestion de l’immobilier dans les entreprises, qui recherchent leur expertise en matière d’opérations FM pour l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies adéquates.
Les prestataires de services FM devront donc accompagner le développement et l’implémentation de stratégies durables visant à limiter le risque croissant de non-conformité aux dispositions législatives, améliorer la santé et la sécurité sur le lieu de travail et atténuer le risque de dépréciation de la valeur immobilière. Une préoccupation que l’investisseur immobilier Nuveen, implanté au Royaume-Uni, a déjà commencé à inclure dans son portefeuille.
Les prestataires de services FM seront évalués sur leur capacité à sélectionner les outils pertinents pour atteindre les objectifs fixés, tels que les logiciels de gestion de l’énergie, de gestion durable des actifs ou encore de nettoyage intelligent. Ils seront également jugés sur leur capacité à accompagner les clients dans la mise en place de stratégies liées à l’environnement de travail, qui devront intégrer une démarche éco-responsable dans la culture d’entreprise et les espaces de travail afin d’optimiser l’expérience des collaborateurs.
En bref, ils devront devenir experts en gestion immobilière durable.
Pour subsister, les prestataires de services FM sauront devenir pour leurs clients des partenaires de confiance en matière de gestion du développement durable. Un bon moyen d’approfondir cette expertise consiste à mettre en œuvre leurs propres stratégies durables. Par ce biais, les équipes acquièrent une expérience précieuse, susceptible d’être transposée chez les clients pour réaliser leurs objectifs spécifiques.
D’autres aspects de la notion de développement durable peuvent également être mis à profit par les prestataires de services FM. Par exemple, ils peuvent mettre en œuvre une stratégie de gestion de flotte durable. Celle-ci permet notamment la planification automatisée et optimisée du travail et des trajets, afin de réduire à la fois les émissions de carbone de la flotte et les coûts d’exploitation. Une étude de l’institut espagnol pour la diversification et les économies d’énergie (IDAE) montre qu’une réduction de 10 % du coût de carburant (et de l’empreinte carbone associée) peut entraîner une hausse des profits de 31 % pour les opérateurs de flotte.
Pour réussir la mise en œuvre d’une stratégie durable, les équipes FM doivent pouvoir prendre au quotidien des décisions d’opération et de maintenance alignées sur un objectif environnemental pertinent, en s’appuyant pour cela sur des données précises et à jour. Une solution pour y parvenir consiste à intégrer une démarche éco-responsable dans la culture des prestataires de services FM. Cette approche peut également permettre de remporter de nouveaux contrats puisque, selon une étude du cabinet de conseil Accenture, les décideurs font plus volontiers confiance à des entreprises qui partagent avec eux des objectifs communs, comme le développement durable.
Le respect de l’environnement est une notion désormais bien implantée, qui est en passe de devenir un besoin stratégique des clients des prestataires de services FM. Pour en savoir plus sur la façon dont les services durables aideront les prestataires de services FM à répondre aux besoins de leurs clients, téléchargez notre livre blanc intitulé « Prestataires de services FM : 10 raisons d’adopter une stratégie durable ».
